Northanger Abbey by Austen Jane

Northanger Abbey by Austen Jane

Auteur:Austen, Jane [Austen, Jane]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Littérature anglaise
ISBN: 9781499619836
Google: IfWkia6_OloC
Amazon: 1499619839
Éditeur: Archipoche
Publié: 2009-02-28T23:00:00+00:00


XVII

Commençait la sixième semaine du séjour des Allen à Bath. La dernière ? Catherine sentait battre son cœur. Ses relations avec les Tilney allaient-elles donc s’interrompre déjà ? Tant que la question ne serait pas résolue, il semblait que tout son bonheur fût en péril. Mais voilà qu’elle retrouvait la tranquillité : on se décidait à garder l’appartement une quinzaine de plus. Qu’elle pût éprouver, au cours de cette nouvelle quinzaine, d’autres émotions que le plaisir de voir Henry Tilney, cela préoccupait peu Catherine. Une ou deux fois, il est vrai, depuis que l’aventure de James et d’Isabelle lui avait dévoilé des possibilités, elle s’était permis un intime « peut-être ». Mais, en somme, la félicité d’être avec lui bornait, pour le présent, ses vues. Le présent était compris maintenant dans une nouvelle période de trois semaines, et, son bonheur étant assuré pour ce laps, le reste de sa vie se perdait dans des lointains sans intérêt. Dans la matinée, elle rendit visite à Mlle Tilney. Mais il était dit que ce jour serait un jour d’épreuves. À peine eût-elle exprimé la joie de ne pas déjà quitter Bath, Mlle Tilney lui annonça que son père venait de fixer leur départ à la fin de la semaine suivante. Coup cruel ! Combien était douce l’incertitude passée au prix de cette certitude ! Catherine se sentit défaillir et, d’une voix qui décelait ses angoisses, elle redit les dernières paroles de Mlle Tilney :

— À la fin de la semaine prochaine…

— Oui, on ne décide pas facilement mon père à venir aux eaux. Il a été déçu de ne pas rencontrer ici les amis qui devaient y venir. Et comme il va mieux, il est pressé de rentrer à la maison.

— J’en suis très triste, dit Catherine consternée. Si j’avais su cela…

— Peut-être, dit Mlle Tilney avec hésitation, voudrez-vous bien… je serais si heureuse que…

L’entrée du père coupa court à ces amabilités, avant-courrières, commençait à espérer Catherine, de la proposition d’échanger des lettres.

Ayant salué Catherine avec sa courtoisie habituelle, il se tourna vers sa fille :

— Eh bien, Eleanore, puis-je vous féliciter du succès de votre démarche auprès de votre gracieuse amie ?

— J’allais justement lui présenter ma requête quand vous êtes entré.

— Bien, faites tout votre possible. Je sais combien vous avez à cœur de réussir. Ma fille, miss Morland (et il continuait sans laisser à sa fille le temps d’intercaler un mot), a formé un souhait très téméraire. Nous quittons Bath, comme elle vous l’a peut-être annoncé, le samedi en huit. Une lettre de mon intendant m’a appris que ma présence à la maison est indispensable ; et, déçu dans mon espoir de voir ici le marquis de Longtown et le général Courteney, deux de mes plus anciens amis, rien ne me retient à Bath. Si nous pouvions mener à bien un projet qui nous intéresse et qui vous concerne, nous quitterions la ville sans un seul regret. Pourriez-vous vous décider à quitter bientôt cette scène de triomphes, et nous



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